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Le 29 février 2016

La stratégie de croissance de Devolutions

La passion et la vision stratégique de David Hervieux, élu PDG de l’année Investissement Québec 2016, ont porté fruit depuis qu'il a fondé Devolutions Ouvre une nouvelle fenêtre, en 2004. Grâce à son modèle d'affaires unique, cette entreprise de Lavaltrie, certifiée employeur remarquable, compte aujourd'hui 270 000 utilisateurs dans 120 pays, sur cinq continents.

 

Photo de David Hervieux 

 

1. Vous avez commencé votre carrière comme développeur en TI, pour finalement fonder votre propre entreprise. Quels ont été vos plus gros défis?

 

Le premier défi, c’est de bâtir une bonne équipe. Le deuxième, c’est de vendre son produit le plus rapidement possible. Selon moi, c’est une erreur de donner son produit en vue de gagner des clients lorsqu’on lance son entreprise. Tant que personne n’a acheté votre produit, vous ignorez son poten­tiel. Il faut d’abord voir si on a un marché et des clients potentiels. Un vrai client, c’est quelqu’un qui paie.

 

Autre défi de taille : il faut savoir vendre ses idées. J’ai créé plusieurs produits qui étaient excellents… mais personne n’en voulait. L’important n’est pas de créer un produit parfait, mais un produit qui répond à un besoin. Devolutions a lancé un petit produit, mais qui a comblé des milliers de besoins, ce qui nous a ouvert un marché énorme.

 

2. Votre modèle d’affaires est unique… sans aucun vendeur. Or, Devolutions vend ses produits partout dans le monde.
Comment faites-vous?

 

Nous vendons directement sur Internet, dans des créneaux spécialisés, et nous privilégions le marketing entrant (inbound) pour faire venir le client vers nous.

 

Nous nous positionnons comme des experts, car nous vendons des outils de gestion de connexions à distance destinés à des administrateurs de réseaux et à des responsables informatiques. Nous sommes très actifs dans les médias sociaux, dont Twitter, et sur les sites spécialisés tels que Spiceworks, qui comptent deux millions d’abon­nés. Nous avons un blogue, un forum d’aide, une infolettre, par exemple.

 

Nous faisons aussi appel à des experts et à des ambassadeurs pour démontrer la qualité de nos produits et ainsi qu’à nos 270 000 utilisateurs dans le monde, qui sont d’excellents porte-paroles.

 

3. Quel est le plus grand risque que vous avez pris en tant que chef d’entreprise?

 

J’ai pris mon plus grand risque quand j’ai engagé mes premiers employés : deux programmeurs informatiques, dont un qui était également graphiste et faisait des sites Web. Ces deux personnes clefs sont toujours avec moi. J’ai pris un risque, mais eux aussi. Ils ont cru dans mon projet et dans mon entreprise. Maintenant, nous sommes 35 personnes, et nous passerons à 40 très bientôt.

 

Autre défi important : j’ai décidé, de concert avec l’autre actionnaire de Devolutions, de vendre 11 %, des parts de l’entreprise à huit investis­seurs indépendants. J’ai compris qu’il n’était pas nécessaire de tout vendre pour me libérer des pressions financières liées à la création d’une PME. Aujourd’hui, je peux me concentrer sur la croissance de mon entreprise, sachant que des investisseurs sont aussi dans le coup.

 

4. Même si votre bureau n’a pas de murs, vous êtes très bien entouré! Qui ont été vos alliés sur la route du succès?

 

Mon comité de direction, composé de six person­nes qui m’épaulent dans la gestion de l’entreprise. Nous avons d’ailleurs presque tous participé à une formation du MIT sur la croissance des entreprises de TI. Et nous appliquons encore ce que nous y avons appris dans notre modèle de gestion.

 

Plusieurs sommités dans le démarrage d’entre­prises technologiques m’ont aussi accompagné tout au long de mon parcours, ce que je recom­mande fortement à tout entrepreneur. Jusqu’à tout récemment, je choisissais un mentor chaque année. J’ai ainsi profité de l’expertise et des conseils de Mario Bouchard, président et cofon­dateur d’iBwave, de Brian Gladstein, co-président du Lean Startup Challenge de Boston et coach d’entreprises québécoises en croissance grâce à une entente entre le MIT Entrepreneurship Center et la Fondation de l’entrepre­neurship du Québec, et de Jean Champagne, par l’entremise du service de mentorat du Centre de croissance de l’AQT.

 

5. Quels sont vos projets pour les prochaines années?

 

Bien que nous soyons situés hors des pôles technologiques, notre entreprise attire d’excellents candidats. Je suis très fier de mentionner que Devolutions a reçu pour la deuxième fois la certification d’employeur remarquable, décernée par le Bureau de normalisation du Québec. Nous allons donc augmenter notre effectif, investir dans la R-D et agrandir nos installations. Et je compte bien obtenir cette certification de nouveau, lorsque nous serons 60 personnes en 2018!

 

Entrevue réalisée par Investissement Québec, qui est fière d’appuyer l’excellence des entrepreneurs québécois et de faire rayonner leur expertise grâce au prix PDG de l’année Investissement Québec

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