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Le 1 avril 2019

Hannover Messe : l’épicentre de la robotique

Ce ne sera pas la première visite en Allemagne pour l’équipe de Robotiq, qui y possède un fort réseau de revendeurs et de fournisseurs, mais ce sera leur tout premier kiosque sous le pavillon du Québec. L’entreprise dévoilera ses nouveaux produits à plus de 220 000 visiteurs. De plus, plusieurs exposants présenteront leurs produits novateurs tels que la 2F-85, la main adaptative à deux doigts, et la Hand-E.

 

Angela Merkel en interaction avec la pince de Robitiq à Hannover Messe

 

Parmi les 1400 événements et les 6500 exposants présents, l’équipe de Robotiq en profitera également pour découvrir des innovations dans le domaine des robots collaboratifs, notamment en visitant les kiosques de compagnies telles que Universal Robots, OMRON Electronics, Techman Robot et Yaskawa Europe.

 

«Hannover Messe Ouvre une nouvelle fenêtre, c’est énorme et c’est vraiment facile de disparaître dans le bruit. Alors quand on s’associe à la crédibilité de la mission du gouvernement, ça permet d’être plus visible et de rencontrer plusieurs personnes-clés», affirme Samuel Bouchard, cofondateur de Robotiq. «C’est l’une des plus grandes foires des technologies de fabrication dans le monde et, si on veut être de classe mondiale dans ce domaine, il faut y être!»

 

Démocratiser la robotique
Lorsque Vincent Duchaine, Jean-Philippe Jobin et Samuel Bouchard lancent Robotiq en 2008, le domaine est au creux de la vague. Ces années de ralentissement économique permettent toutefois à la jeune entreprise de mieux cerner le besoin auquel leur technologie peut répondre. «On s’est rendu compte que le vrai problème, ce n’est pas de créer des mains de robots sur mesure, mais de mettre des systèmes robotiques dans les usines. La complexité de l’installation rebutait les décideurs. C’est à partir de ce constat qu’on s’est concentré sur ce qu’on appelle le Plug & Play, et on a commencé à voir l’intérêt grandir chez nos distributeurs et nos clients», raconte Samuel.

 

Dix ans plus tard, les affiches «Nous embauchons» pullulent dans les parcs industriels de la province et le besoin criant de solutions à la rareté de main-d’œuvre ouvre grand les portes aux nouvelles technologies. «On est maintenant à une époque où il y a beaucoup de travail dans les usines, mais peu de monde pour le faire, et notre travail à nous c’est vraiment de démocratiser la robotique. Plus c’est simple, plus les gens oseront l’utiliser et tout le monde pourra augmenter sa productivité», explique Samuel.

 

D’utilisateurs à précurseurs?
L’Allemagne est un exemple de productivité à de nombreux égards: «Très rigoureux et organisés, les Allemands n’hésitent pas à investir dans le renouvellement de leurs machineries et de leurs équipements. Leur pays est d’ailleurs beaucoup plus automatisé que le Québec», explique Marie-Andrée Bernard, directrice du développement des affaires pour le bureau de Munich d’Investissement Québec.

 

Effectivement, Le manufacturier avancé : enquête sur l’automatisation du secteur manufacturier au Québec, publiée en 2017 par l’Alliance canadienne pour les technologies avancées Ouvre une nouvelle fenêtrerévèle que, malgré l’importance d’intégrer les nouvelles technologies, moins de 20% des entreprises manufacturières québécoises sont automatisées à plus de 50%, alors que les États-Unis ont atteint un seuil de 55% et l’Allemagne, celui de 75%. D’ailleurs, 85% de ce que Robotiq Ouvre une nouvelle fenêtrefabrique à Lévis est exporté à l’extérieur du Canada.

 

«L’Allemagne, c’est vraiment l’épicentre de la robotique en Europe. Donc on y a beaucoup de partenaires et de distributeurs. C’est là que se trouvent les sièges sociaux qui prennent les décisions sur les technologies que les entreprises vont utiliser dans la robotisation de leurs usines; alors, c’est crucial d’y être, insiste Samuel. Mais même si on est vraiment fiers d’être des leaders mondiaux de notre secteur, on réalise qu’on exporte de la productivité ailleurs. C’est pourquoi il faut absolument que le Québec se positionne dans les nouvelles technologies. Ce sont d’importants leviers pour l’économie locale. Il faut en être des fournisseurs et pas seulement des utilisateurs pour être capable de créer de la richesse ici, au Québec».

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