La Friperie de l’Est

10 juin 2019

Lucie Beaulieu, directrice de comptes, Réseau régional, Investissement Québec et Sylvianne Boucher, directrice générale de la Friperie de l'Est
Lucie Beaulieu, directrice de comptes, Réseau régional, à Investissement Québec et Sylvianne Boucher, directrice générale, à Friperie de l’Est

Friperie de l’Est

Sylvianne Boucher, directrice générale

25 employés

Rimouski

Pilier d’une seconde vie

En 1996, l’Association du cancer de l’Est du Québec (ACEQ) a besoin de fonds pour soutenir la gestion d’une hôtellerie qui accueille les patients traités au Centre de cancer de l'Hôpital régional de Rimouski. Omer Brazeau, un visionnaire au sein du conseil d’administration de l’ACEQ, propose de s’inspirer des friperies à vocation sociale qu’il a eu la chance de découvrir lors de voyages en Angleterre. C’est ainsi que la Friperie de l’Est, organisme à but non lucratif, voit le jour en novembre de la même année.

 

Lorsque Sylvianne Boucher saute à pieds joints dans l’aventure, d’abord à titre de gérante, c’est dans le but de stimuler les ventes. Mais le défi s’avère de taille et un remaniement des forces l’amène à devenir directrice générale. Dans ce rôle, elle pose les premiers gestes qui lanceront l’organisme sur la voie d’une réelle croissance. Grâce à une restructuration complète, la friperie commence à remettre des dons plus substantiels à l’ACEQ et acquiert un bâtiment en 2001.

 

Le bouche-à-oreille fait son œuvre et la quantité tout comme la qualité des dons augmentent. Toute la communauté veut contribuer au succès de cet OBNL qui passe de 63 tonnes de marchandises reçues la première année à 423 tonnes en 2018. « Le soutien de la population m’a toujours surprise et me rend excessivement fière! » affirme la directrice.

J’ai voulu en faire la friperie la plus importante et la plus grande de l’Est-du-Québec. C’était ma vision personnelle et cela cadrait parfaitement avec la mission de l’organisme.
Sylvianne Boucher
Directrice générale

Donner au suivant

Tout en remettant 70% de ses bénéfices nets à l’ACEQ et en assurant sa propre rentabilité, la Friperie de l’Est accomplit une mission qui comporte un volet social encore plus vaste. Elle permet non seulement l’insertion d’employés handicapés ou atteints de déficience intellectuelle, mais participe également à des programmes de réinsertion sociale. « Quand on dit redonner à la communauté, ce n’est pas juste de redonner des sous à une entreprise ou de faire travailler des gens. C’est aussi d’accueillir des personnes différentes, c’est d’aider tout le monde! » déclare Mme Boucher.

  

Donner, c’est aussi offrir une qualité de vie aux 25 employés qui, chaque jour, motivés par la cause, ne ménagent aucun effort. Les deux équipes, l’une qui se charge des ventes et l’autre du tri, travaillent étroitement ensemble pour dépasser les objectifs. La plupart des employés et leur famille ont, outre le salaire, la chance d’acheter des vêtements et des biens à moindre coût. Certains employés se plaisent tant dans l’entreprise qu’ils y restent jusqu’à la retraite.

Le réseau fait la force

En 2016, l’OBNL qui a déjà une double vocation, soit de contribuer au financement de l’ACEQ et de gérer des marchandises usagées, rêve d’ajouter la récupération de meubles et d’électroménagers à son offre.

 

Pendant près d’un an et demi, la directrice travaille main dans la main avec Desjardins, Investissement Québec et la SOPER pour réaliser ce projet d’expansion qui inclut l’acquisition d’un deuxième bâtiment pour y installer son centre de tri et de réception de dons, l’achat d’un camion et la création d’au moins quatre emplois supplémentaires. « Si je devais donner un conseil aux jeunes entrepreneurs, c’est de bien s’entourer, de développer leur réseau », souligne Mme Boucher. L’accompagnement et les conseils avisés de Lucie Beaulieu, directrice de comptes à Investissement Québec, ont été d’une grande importance dans la réalisation de ce projet d’envergure. »

 

Depuis, l’OBNL a reçu une subvention de 125 000$ sur cinq ans de la MRC Rimouski-Neigette pour resserrer un partenariat de récupération. D’un côté, la friperie reçoit les dons de meubles et d’électroménagers et peut se départir des irrécupérables à l’écocentre de la ville. De l’autre, lorsque l’écocentre reçoit des biens qui méritent une seconde vie, il permet à la friperie d’en prendre possession.

 

« J’ai voulu en faire la friperie la plus importante et la plus grande de l’Est-du-Québec. C’était ma vision personnelle et cela cadrait parfaitement avec la mission de l’organisme », explique la directrice générale. Mission accomplie pour cette passionnée qui voit encore loin!

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