Laserax
Xavier Godmaire, président et chef de la direction
45 employés
Québec
Laserax, une ascension prometteuse
Malgré une croissance impressionnante de 2 000% en trois ans, le chemin ne s’est pas fait tout seul pour Xavier Godmaire et Alex Fraser, les fondateurs de Laserax. Si, à l’époque, les doctorants maîtrisent la science du laser, offrir des solutions de grade industriel devient un défi de taille. L’aventure commence par la conception et la fabrication de machines « sur mesure » utilisant la technologie laser dans une large variété d’applications.
Voyant la limite de ce modèle d’affaires, les deux partenaires et amis décident de revoir leur plan initial. Ils ne veulent plus vendre du temps, mais des produits, et ils choisissent de se concentrer sur le marquage laser industriel.
Ce virage audacieux leur permet de développer un produit d’exception qui leur fait gagner des contrats auprès d’importantes alumineries. « Avant, on était des généralistes du laser, mais quand on a pris la décision de ne faire que du marquage, on a consacré toute notre bande passante créative à la chaîne de transformation de l’aluminium », explique Xavier Godmaire, président et chef de la direction de Laserax.
Malgré les privations des premières années, les fondateurs font preuve de ténacité et de résilience. Il faut dire que, dès le départ, ils ont la chance de travailler avec un partenaire généreux qui leur apprend beaucoup de choses sur l’industrie. Ils bénéficient ensuite d’un soutien financier vital de la part de la SOVAR , la Société de valorisation de l’Université Laval et du Conseil national de recherches Canada (CNRC). « La SOVAR a su nous aiguiller au départ vers les bons programmes. Et j’ai tout de suite senti que le tissu économique dans notre coin était solide. Les acteurs clés étaient là pour nous aider », affirme-t-il.
Traçabilité et 4.0
Le fait que Laserax mise sur les technologies optiques dans le secteur manufacturier innovant constitue un avantage quand vient le temps de se qualifier pour les différents programmes d’aide, tant en R & D qu’en commercialisation, susceptibles de soutenir sa croissance. De plus, l’entreprise participe à de nombreux concours d’entrepreneuriat qui contribuent à son rayonnement, dont
PME en lumière - AQT (2018) et Prix Innovation - Jeune Entreprise de l'ADRIQ (2017) .
« La chance qu’on a maintenant, c’est qu’on est très bien connectés dans l’industrie », explique le jeune président. Cette connexion leur permet notamment de rester à l’affût des tendances du marché et d’arrimer leur plan stratégique en conséquence. De plus, l’innovation et la créativité sont encore bien au cœur des valeurs fondamentales de l’entreprise en plein essor.
Le marquage laser, c’est quoi?
Les codes QR marqués au laser permettent aux constructeurs automobiles de retracer l’origine des pièces de leurs fournisseurs, facilitant ainsi une résolution rapide des différentes défectuosités qui peuvent survenir. Autre avantage, ce type de marquage est permanent, indélébile, plus fiable et plus économique.
Fait au Québec
Aujourd’hui, plus de 70% des ventes proviennent de l’étranger et l’entreprise fait de l’internationalisation l’un de ses vecteurs de croissance. Elle s’incorpore aux États-Unis et en Allemagne, et signe des contrats avec de nouveaux partenaires à travers le monde, notamment en Russie et en Espagne. Néanmoins, ce qui fait la fierté des fondateurs, c’est de créer de la valeur au Québec. Comme tout est produit à Québec, l’entreprise a pu créer de nombreux emplois qui s’inscrivent dans l’économie du savoir. « Nous sommes fiers de compter sur des partenaires financiers, comme Investissement Québec, qui font bien plus que placer leur argent. En bénéficiant de leur riche réseau de financiers locaux, nous sommes en mesure de demeurer une entreprise 100% québécoise», déclare Xavier.
Le prochain défi sera de gagner en crédibilité dans le secteur du nettoyage laser . Mais le parcours de Laserax témoigne de son caractère innovant et de sa capacité à commercialiser ses produits. « On est une jeune équipe et on a beaucoup de plaisir à gravir les échelons. On veut aller vite, mais on veut aussi bien le faire. Je ne pense pas qu’on puisse, en affaires, vraiment atteindre le sommet de l’Everest. Le but, c’est de continuer à s’améliorer et de devenir un joueur dominant! » conclut-il. Gageons que l’ascension ne fait que commencer pour cette entreprise qui a tous les atouts nécessaires pour devenir l’un des prochains fleurons québécois!