District m

29 mai 2019

Jean-François Côté, cofondateur et PDG

District m

Jean-François Côté, cofondateur et PDG

100 employés

Montréal

Bien plus que de la pub

Avec la chute de la presse imprimée, les grands éditeurs devaient s’adapter aux nouvelles habitudes des lecteurs et vite. C’est ce nouveau besoin qui précipite la naissance de district m, un fournisseur de technologies qui aident les éditeurs à mieux gérer leurs placements publicitaires en ligne.

 

Lancée le 26 avril 2013, l’entreprise mise d’abord sur l’investissement des cinq fondateurs pour mettre à l’épreuve son modèle d’affaires. En août 2016, elle mène une première ronde de financement et réussit à obtenir une participation d’une valeur de 8 millions de dollars de la part du Fonds de solidarité FTQ. En décembre 2018, elle complète une deuxième ronde de financement de 12 millions de dollars, un investissement conjoint du Fonds de solidarité FTQ et d’Investissement Québec.

 

Mur avec photos des Districters

 

Rallier les talents

Avec une croissance fulgurante des revenus de 16 000% en quatre ans, le plus grand défi de district m consistait à engager beaucoup de gens en très peu de temps, ce qui a fait grimper le nombre d’employés de cinq à 100. « Grâce à cette deuxième ronde de financement, on pourra notamment doubler ce chiffre-là et peser sur l’accélérateur », explique Jean-François Côté, cofondateur et PDG de district m. Car il ne s’agit pas uniquement de recruter dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, mais aussi de trouver la perle rare dans une guerre des talents au sein du secteur des technologies.

Si le soutien financier de partenaires solides permet à l’entreprise d’embaucher des joueurs-clés à travers le monde, c’est la culture organisationnelle qui les retient. District m fait d’ailleurs partie des sociétés les mieux gérées Ouvre une nouvelle fenêtreau Canada reconnues par Deloitte.

 

Au-delà des valeurs et des avantages sociaux, son approche de gestion est centrée sur l’employé. Par exemple, au moment d’agrandir ses bureaux, l’équipe de direction s’est informée auprès des universités locales afin de savoir où résidaient la majorité des étudiants en tech. Sachant que la plupart des finissants ne possèdent pas de voiture et apprécient la vie de quartier, l’entreprise considérait comme important de s’inscrire dans ce style de vie. C’est ainsi qu’elle a élu domicile dans le Mile-End, quartier qui abrite maintenant le plus important pôle d’IA au pays.

L’innovation au service du client

L’entreprise, qui travaille aujourd’hui avec plus de 21 000 sites web à travers le monde, génère près de 18 milliards d’impressions pour ses clients, parmi lesquels on compte Amazon, Adobe et L’Oréal.

 

Ses plateformes d’enchères permettent à un annonceur d’acheter un espace publicitaire en moins de 400 millisecondes! « La technologie évolue tellement vite que travailler chez district m, c’est de l’innovation à longueur de journée », affirme
Jean-François.

Qu'est-ce que la programmatique?

Orientée par une cible, un budget et des objectifs de marketing, la programmatique s’appuie sur des logiciels qui permettent l’automatisation des processus d’achat, de vente et de recommandation publicitaire. Cette approche se démarque des modèles d’achats numériques traditionnels, car en abolissant la négociation de personne à personne, les ventes s’effectuent à une vitesse surhumaine. De plus, même s’il est possible pour l’annonceur de sélectionner la destination de ses publicités, il peut aussi opter pour un système d’enchères en temps réel, ce qui lui permet de générer plus de revenus.

 

Mais ce qui distingue vraiment l’entreprise des autres joueurs internationaux, c’est son attention aux clients. « Si 75 % de nos revenus proviennent des États-Unis et 10 % de l’Europe, de l’Australie et de l’Asie, c’est parce qu’on a quelque chose d’unique à offrir. Ce qui compte le plus pour nous, c’est d’être proche de nos clients pour bien comprendre leurs besoins et de créer des partenariats gagnant-gagnant, et je crois que c’est ce qui fait notre force », explique le jeune PDG.

 

Avec l’élan fourni par sa deuxième ronde de financement, district m espère devenir la prochaine licorne québécoise. L’entreprise, qui vise une entrée en bourse d’ici cinq ans, travaille sur son expansion vers l’Europe de l’Est au cours des deux prochaines années, le développement de nouvelles plateformes technologiques et l’intégration de l’intelligence artificielle à ses technologies.

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