Avec une production annuelle de 3,2 millions de tonnes, le Canada est le 4e producteur d’aluminium primaire dans le monde. Plus impressionnant encore, près de 90 % de l’aluminium canadien est produit au Québec.
Après l’aérospatiale, l’aluminium est le deuxième secteur en importance au Québec. La valeur de ses exportations se chiffre à 7,1 milliards de dollars, ce qui représente 10 % du marché de l’exportation de la province et 5 % des livraisons du secteur manufacturier. L’aluminium est sans contredit un secteur d’activité de taille au Québec.
L’aluminium produit ici est le plus vert au monde puisque plus de 97 % de toute l’énergie produite au Québec est renouvelable et presque entièrement hydroélectrique. En effet, l’aluminium primaire produit au Québec génère respectivement 67 % et 76 % moins de gaz à effet de serre que celui produit au Moyen-Orient ou en Chine.
Avantage écoénergétique de l’aluminium québécois
Source : Ministère de l’Économie et de l’Innovation, MEI
Ces deux grandes puissances économiques, également les deux plus importants producteurs d’aluminium primaire au monde, utilisent principalement l’énergie au charbon pour le produire. Par exemple, en Chine, 90 % de l’électricité utilisée dans le cadre de la production primaire d’aluminium provient du charbon.
Grâce à l’hydroélectricité, le Québec dispose d’une énergie renouvelable dont les impacts sur l’environnement et le climat sont très limités comparativement aux autres sources de production électrique traditionnelles. Et comme plusieurs étapes de la chaîne de transformation de l’aluminium sont prises en compte dans la lutte aux changements climatiques, le Québec représente un producteur de choix pour de nombreux importateurs. En effet, ceux-ci sont de plus en plus appelés à respecter des normes strictes en matière de développement durable.
Grâce à une forte demande portée par des secteurs industriels en croissance tels que le matériel de transport, la construction et les infrastructures, l’avenir des producteurs et transformateurs d’aluminium s’annonce prometteur.
Pour concurrencer les autres sources d’approvisionnement en marchandises à faible valeur ajoutée – une concurrence montante à l’échelle mondiale –, le Québec pourra mettre à profit sa grande expertise provenant des quatre coins de son territoire pour concevoir de nouveaux produits finis innovateurs à haute valeur ajoutée, comme la feuille d’aluminium si convoitée dans le secteur automobile.
La légèreté et la durabilité de l’aluminium en font un matériau très intéressant pour les fabricants automobiles qui cherchent dorénavant des moyens d’alléger leurs véhicules pour se conformer aux nouvelles normes de consommation moyenne de carburant.
En Amérique du Nord, il existe une réelle demande pour certains procédés de transformation, notamment l’extrusion à large diamètre (plus de 16 po) qui atteindra 100 millions de livres (45 000 tonnes) d’ici 2027.
En effet, une étude menée à l’été 2017 au profit d’AluQuébec a permis de cerner une occasion d’affaires unique en Amérique du Nord pour un projet d’extrusion à grande presse. Parmi les facteurs favorables dégagés dans les conclusions de l’étude, notons :