Sciences de la vie
Des percées majeures reconnues à l’échelle mondiale


Photo d’une scientifique travaillant en laboratoire sur une structure d’ADNQuébec se distingue comme un pôle d’excellence dans le secteur des sciences de la vie : il a fait de grandes contributions en recherche biomédicale dans plusieurs domaines d’expertise, parmi les plus représentatifs de nos défis de santé actuels. Voici quelques-unes des récentes découvertes des chercheurs d’ici.

 

Neurosciences et vieillissement

L'accumulation anormale de gras dans le cerveau précipite la progression de la maladie d'Alzheimer, selon une nouvelle étude montréalaise. Cette découverte ouvre de nouvelles avenues diagnostiques et prépare la voie à des tests portant sur des médicaments destinés à contrôler le taux de gras dans d'autres parties du corps. Les chercheurs du Centre de recherche du CHUM ont découvert des dépôts de gras dans les cerveaux de neuf patients morts de la maladie d'Alzheimer, ainsi que dans ceux des souris génétiquement modifiées afin de servir de cobayes aux spécialistes de cette maladie. L'étude du gras du cerveau n'est possible que depuis peu, grâce à une technique appelée spectrométrie de masse utilisée par des chimistes de l'Université de Montréal.

Dr Judes Poirier, sommité mondiale dans le traitement de l’alzheimer et du parkinson, et Vassilios Papadopoulos, directeur de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, ont mis au point un test diagnostique fiable et peu coûteux pour détecter les cas précoces d’alzheimer. Il s’agit d’un test sanguin d’oxydation visant à révéler la quantité de DHEA présente dans le sang. Même si le diagnostic de cette maladie reste complexe, ce test aidera à cibler à grande échelle ses victimes potentielles.

La douleur chronique peut être à ce point perturbante qu’elle peut entraîner des modifications cérébrales : la matière grise s’amincit, ce qui peut provoquer des troubles cognitifs. Les chercheurs Laura Stone et David Seminowicz de l’Université McGill ont mis au point un traitement efficace pour ralentir la progression de ces modifications, et même renverser de façon significative les dommages au lobe frontal du cerveau!

Oncologie

Photo d’une cellule souche humaineCibler de façon précise les cellules cancéreuses en évitant aux cellules saines d’être exposées aux effets toxiques des médica­ments ne sera bientôt plus un rêve d’oncologue!

 

L’équipe de Sylvain Martel, directeur du Laboratoire de nanorobotique de l'École Polytechnique de Montréal, a mis au point une technique pour livrer exactement au site de la tumeur un médicament anticancéreux par des micro­transporteurs téléguidés.

Dans les laboratoires du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), la mise au point d’un biogel pourrait s’avérer prometteuse dans la lutte contre le cancer. Il pourra livrer des agents anticancer directement dans les tumeurs cancéreuses et les tuer. Le biogel présente un grand avantage. Il est liquide à la température ambiante et se gélifie à 37 degrés Celsius, soit la température du corps humain. Il est aussi compatible avec les cellules immunitaires anticancer, appelées Lymphocytes T, naturellement produites dans le corps et qui ont la capacité de détruire les cellules cancéreuses. Le biogel, bien qu’encore au stade embryonnaire, présente un espoir dans le traitement des cancers.

Un groupe de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), dirigé par le Dr Lucy Gilbert, a découvert que la forme de cancer ovarien la plus mortelle se développe souvent dans les trompes de Fallope et non dans les ovaires. Cette découverte pourrait révolutionner les techniques de dépistage et les stratégies de traitement de cette maladie.

L'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie Ouvre une nouvelle fenêtre – Commercialisation de la recherche et son établissement hôte, l'Université de Montréal, ont conclu une entente de collaboration de recherche avec AbbVie, société biopharmaceutique d'envergure mondiale fondée sur la recherche et le développement, afin d'identifier des néoantigènes spécifiques des tumeurs. C’est sur une nouvelle plateforme propriétaire développée par Claude Perreault et Pierre Thibault, tous deux chercheurs principaux à l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l'Université de Montréal, que sera basée la recherche.

 

Cette démarche novatrice permettra d’accélérer la découverte de nouveaux traitements du cancer.

Maladies sociétales (maladies cardiovasculaires, diabète et obésité)

Montréal est au centre d’une grande avancée médicale. Pour la première fois, des patients cardiaques réagissent à un médicament en fonction de leurs gènes. Pour prouver l’impact de ce traitement prometteur, l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM) a lancé un essai clinique international. Cette étude unique place la métropole et ses chercheurs au premier plan mondial. Le médicament développé s’appelle le dalcétrapib. Pour connaître sa fiabilité, une étude de phase III à grande échelle sera conduite auprès de 5000 patients au cours des prochaines années. L’ICM sera responsable de cet essai clinique mené dans 1000 emplacements dans 33 pays. Le DJean-Claude Tardif, directeur du centre de recherche de l’ICM, affirme que si l’étude est concluante, un nouveau chapitre de la médecine personnalisée en cardiologie s’ouvrira, comme les gènes l’ont fait dans le traitement de certains cancers.

Photo d’une personne diabétique subissant un test de glycémieBrent Richards et son équipe ont découvert un nouveau marqueur génétique de la maladie coronarienne et du risque de diabète de type 2. Ces résultats proviennent de collaborations avec plusieurs consortiums internationaux visant à identifier les déterminants génétiques de ces maladies.

Génomique et protéomique

Photo de fibres optiquesLes chercheurs Yves De Koninck, de l’Université Laval, ainsi que Yoan LeChasseur et Réal Vallée, du Centre d’optique, photonique et laser, ont mis au point la fibre optique la plus fine du monde.

 

L’instrument permet d’éclairer les cellules du cerveau, de les analyser et même de les contrôler! L’outil révolutionnaire fait partie d’une toute nouvelle discipline de la neurologie : l’optogénétique.

Médecine personnalisée

 

Photo d’un médecin prenant la tension artérielle d’une patienteSi la médecine de précision (médecine personnalisée) est une voie d’avenir, le Québec a tout pour prendre ce virage avec succès :

 

  • solides  assises en recherche scientifique en génomique et en protéomique;
  • des centres de recherche à la fine pointe de la technologie;
  • des projets d’envergure de banques de données et de tissus, dont CARTaGENE.

 

La médecine de précision, bientôt intégrée aux pratiques médicales et cliniques

Le Québec fait partie du peloton de tête en génomique. Depuis les cinq dernières années, plus de 450 M$ ont été investis dans des partenariats de recherche en soins de santé personnalisés par le secteur privé, de même que par les pouvoirs publics fédéral et provincial.

 

De plus, le Québec investira 75 M$ au cours des sept prochaines années pour des partenariats et des initiatives d’envergure qui incluront entre autres la médecine de précision.

 

Le Centre d’excellence en thérapie de précision d’Exactis Innovation a pour but de concevoir des formes de traitement contre le cancer de plus en plus personnalisées en associant les plus récentes découvertes sur la biologie du cancer aux nouvelles méthodes de recherche clinique.

 

Le Partenariat pour la médecine personnalisée en cancer est un organisme qui met au point et valide de nouveaux biomarqueurs pour les médecins qui traitent des patients atteints de cancer.

 

Le Consortium de recherche en oncologie clinique du Québec est une interface provinciale de recherche clinique sur le cancer, qui favorise le maillage entre les acteurs de l’industrie, le gouvernement, les établissements de soins de santé et le milieu de la recherche.

 

Le Regroupement en soins de santé person­nalisés au Québec (RSSPQ) rassemble des acteurs qui ont un intérêt commun pour les soins de santé personnalisés, y compris des chercheurs universitaires, des cliniciens, des entreprises privées (pharmaceutiques, biotechnologiques, technologies de la santé, compagnies d’assurance, etc.), des organismes publics, des groupes de patients et des guides d’opinion.

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Pourquoi choisir le Québec?

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